dimanche 28 septembre 2008

Épilogue - Patch

Aujourd’hui, c’était la fameuse cérémonie en mémoire des bébés décédés à Sainte-Justine durant l’année. Une petite cérémonie spirituelle et émouvante. Pour ma part, je crois que j’avais fait mon deuil il y a longtemps : un malheureux concours de circonstances a fait en sorte qu’un des oncles de Pakou est décédé quelques jours avant Tristan, et pour moi ces funérailles auront été aussi celles de mon fils. Pakou, pour sa part, avait apparemment besoin de ce coup de pouce spirituel. Maintenant, elle est de nouveau prête à affronter mer et monde. Nous sommes de nouveau deux inséparables contre l’adversité.

De mon côté, même après, ça n’a pas été de tout repos. L’épreuve que j’ai traversé a eu des répercussions assez importantes, et une chose en entraînant une autre, je suis maintenant maître de mon destin professionnel. Je crois que je devais laisser un tas de choses derrière moi, pour un paquet de raisons. C’est certain que travailleur autonome, c’est du travail et de l’insécurité de plus, mais j’ai confiance en ce que je suis capable d’accomplir. Je garde la tête haute et j’attends les revers de fortune avec une arrogance que je ne me connaissais pas.

Aujourd’hui, bien des choses se sont concrétisées dans on esprit, quand même. À la cérémonie, ils ont noommé les bébés, un par un. D’entendre «Tristan Charpentier» de la bouche de quelqu’un qui n’est pas dans mon entourage direct a été une sorte de confirmation qu’il a bel et bien existé. Et d’aller me recueillir sur sa tombe (car ils l’ont enterré cette semaine) m’a fait un bien immense aussi. Outre deux photos, un vêtement et des empreintes de pieds, la pierre tombale de Sainte-Justine sur le mont Royal constitue le seul lien matériel qu’il me reste de lui...

Ce blogue, je vous l’offre. Depuis ces événements, je connais deux ou trois personnes qui sont passés par le même chemin que moi. Des gens, évidemment, qui ne méritent pas une telle chose. Ça fait chier, sérieusement. Mais il y a tout ceux que je ne connais pas, qui auront été dirigés ici ou qui seront tombés sur cette adresse par hasard. En espérant sérieusement avoir été d’une quelconque aide.

Patch.

«Fils, lui dit-elle, j’ai longtemps désiré de te voir; et je vois la plus belle créature que femme ait jamais portée. Triste j’accouche, triste est la première fête que je te fais, à cause de toi j’ai tristesse à mourir. Et comme ainsi tu es venu sur terre par tristesse, tu auras nom Tristan.»
— Blanchefleur, Le roman de Tristan et Iseut

mercredi 7 mai 2008

Le système qui rend fou...

Voilà ce que c'est de faire une demande de prestations pour un congé de maternité...



En effet, j'ai dû jouer au yo-yo entre deux établissements gouvernementaux, soit l'hôpital et les RQAP, et tout ça pour avoir un document de morti-naissance que finalement, je n'aurai même pas besoin, aux dernières nouvelles que j'ai eu aujourd'hui.

En effet, tout a commencé la semaine dernière lorsque j'ai téléphoné au RQAP (régime québécois d'assurance parentale) pour faire ma demande de congé de maternité auquel j'ai droit, soit 15 semaines. La gentille dame qui m'a répondu me demande un document de morti-naissance. (WTF?? Pourquoi on ne m'a pas demandé ça dès ma sortie de l'hôpital??) Enfin bref, je téléphone à l'hosto pour demander le dit document et on me dit qu'il faut une demande écrite pour l'avoir, car légalement, ils ne peuvent rien faire avec les demandes orales. Je m'affaire donc à composer un beau petit texte demandant le document. Ensuite, Patrick a gentiment pris de son temps au travail pour le faxer. Lundi matin, je téléphone à l'hosto pour vérifier s'ils l'ont bien reçu. On me dit qu'ils sont sur le point de l'envoyer aux statistiques afin de composer le document que je demande et qu'il devrait être prêt d'ici la fin de la semaine. Jusqu'ici, tout est sous contrôle, jusqu'à aujourd'hui où une autre dame de l'hôpital m'appelle en me disant que la préparation du document demande un certain temps. J'insiste sur le fait que j'en ai besoin le plus vite possible pour avoir mes prestations. On m'offre un rapport préliminaire, mais n'étant pas certaine s'il sera accepté par le RQAP, je re-téléphone de nouveau à l'organisme gouvernemental et pose enfin ma question. Après quelques minutes de consultation, la dame me revient en me disant que, finalement, tout ce qu'ils ont besoin est un document signé par le médecin où il est écrit le nombre de semaines de grossesse où a eu lieu l'interruption. Ce document-là, on me l'a déjà donné à l'hôpital!! Me semblait aussi!! Mais pourquoi on ne me l'a pas dit avant?? Comme quoi deux instances gouvernementales ne sont même pas foutues de communiquer entre elles...

On se croirait clairement dans la maison des fous dans Les douze travaux d'Astérix...

mardi 29 avril 2008

À la mémoire de mon fils... Tristan

À la mémoire de mon fils... Tristan

À toi qui es né, mais qui n’as pas survécu. À toi qui a sans doute probablement souffert lorsque tu étais en moi, et ce, même si cette partie de toi n’était sûrement pas développé encore. À toi qui ne connaîtra jamais les joies de la vie. C’est vrai qu’elle n’est pas toujours rose, mais elle nous réserve très souvent des surprises agréables, comme le jour où j’ai appris que tu grandissais déjà en moi et que tu y pataugeais joyeusement. Ce fût un tel bonheur pour moi et sache que je t’aime aimé immédiatement. Je t’ai toujours aimé et t’aimerai toujours, toi mon petit trésor, comme je t’ai toujours appelé.

Le jour où j’ai su que tout avait basculé et que je ne verrai jamais ton petit minois et ne pourrai jamais te bercer tous les jours en te donnant le sein, j’en étais brisée. Comme si on m’avait arraché le coeur. Après quelques jours de réflexion mais de déchirements, je me faisais de plus en plus à l’idée malgré tout. Non pas que j’ai voulu à tout prix me débarrasser de toi, mais il valait mieux ainsi pour ton propre bien. Vivre est un privilège! Sur ce, je tiens à te demander pardon pour n’avoir pu t’accorder ce privilège, mais sache que je l’ai fais surtout pour toi. Tes souffrances maintenant sont choses du passé et aujourd’hui, tu te fais déjà bercer par ta grand-maman adorée derrière la lune...

Repose en paix et sois heureux là où tu es, mon trésor, mon fils... Tu vivras sans aucun doute à travers ton futur frère ou ta future soeur...

lundi 28 avril 2008

Tristan Charpentier, 2007-26 avril 2008

Dimanche, 17 h 30. Un soleil couchant écarlate perce à travers les nuages. Nous sommes encore en route vers l’hosto. Les saignements, encore, plus de petites crampes qui commencent à ressembler à des contractions...

Urgence gynéco, doc, la routine habituelle, quoi... Après un bref examen, la suite des choses allait de soi. On tire la prise lundi matin.

Présentement, c’est le calme avant la tempête. J’ai confiance que tout va bien aller, mais je me retrouve devant un méchant bloc d’inconnu. Avec ma psychose de l’accouchement, ça n’aide rien. Apparemment, je vais me faire désensibiliser de la manière dure...

Mes états d’âme? Dans toute cette tourmente, je persiste et signe, on a fait le bon choix. Sardine n’aurait pas été viable selon les médecins, et la seule peur que j’avais en posant ce geste était le char et la barge de commentaires moralisateurs sur l’avortement. Au contraire, les appuis fusent de partout.

Ce qui a grandement facilité la décision par contre, surtout de mon côté, c’est notre qualité de vie. Depuis bientôt trois mois, Pakou est confinée au lit et au canapé, et pour ma part je vis la vie d’un père monoparental avec deux enfants à charge, sans même en tirer les bénéfices, à savoir notamment de recevoir l’affection d’un petit truc trogne en retour. (en fait, c’est à moitié vrai : Pakou me rappelle très souvent à quel point elle est reconnaissante pour tout ce que je fais!) De comparer cet accouchement à la Libération de la France par les Alliés lors de la Seconde Guerre Mondiale est dans ma tête un euphémisme léger. Habituellement, une grossesse est supposée être une période heureuse, mais avec les corvées et l’inquiétude en toile de fond, disons que je le cherche, mon fun. Je me demande même à quel point c’est encore ma vie. Je me suis contenté, durant les trois derniers mois, d’exister, d’être là pour Pakou et Sardine. J’ai hâte de me réapproprier ma vie, je crois.

Enfin, je vais aller dormir, je crois. Ça va être dur, demain...

[...]

Lundi, 14 h 15. Depuis ce matin, on a commencé le travail. Pakou prend du misomachin pour aider à dilater le col, et du pitossin (si ça s’écrit comme ça) pour provoquer les contractions. Et on dirait que ça commence à faire effet...

Le but ici semble cette fois d’éviter le plus possible toute forme de douleur. On lui a prescrit des tylenol, et une dose appréciable de morphine attend sur l’arbre à soluté. Présentement, la force des contractions commence à augmenter un peu, la fréquence aussi. Pour le moment, les petites inquiétudes sont les seules choses qui aident à passer le temps...

[...]

Lundi, 15 h 50. Anne-Marie, l’infirmière du quart de jour, vient de partir. La nouvelle infirmière se pointe, Pakou a une autre envie pressante et le teint livide. La morphine et la douleur, probablement. Elle revient dubitative, une bonne masse est passée. Les doutes de l’infirmière se confirment : le bébé est dans la toilette...

Tout un choc, mais la douleur diminue de façon drastique. Pakou a même repris des couleurs. Alors qu’ils l’inspectent (tout est beau), je reviens sur ma décision : je veux voir le bébé.
On m’amène dans une salle où le fœtus gît, mort, couvert d’ecchimoses parce que compressé dans l’utérus, enmitouflé dans une serviette. Il est né avec un double bec de lièvre. Je dit «il», parce qu’en fin de compte, on aura su le sexe. Tristan, qu’il se sera appelé. Pour toute la tristesse et les épreuves qu’il m’aura amené. S’il avait été une fille, elle se serait appelée Yseut. Pour suivre le pattern.

Je me suis excusé auprès de Tristan. J’aurais tant voulu le sauver, mais bon... J’ai pris le fœtus de 285 grammes dans mes bras, et je l’ai bercé, seule marque d’affection que j’aurai pu faire à mon fils, en lui chantant une berceuse. Même si, en définitive, il a déjà dû rejoindre sa grand-mère, Derrière-la-Lune.

Sardine aura eu sa vie, Sardine aura fait son temps. Trop peu... Enfin, peut-être pas. Techniquement, il aura fait le voyage à Las Vegas avec nous. Il aura été le seul témoin du mariage de ses parents. Il aura été avec son père lors de ses 30 ans. Il aura «vu» Gatineau et le Henri Band en concert. Ça fait beaucoup de choses pour un enfant de cet âge!

Et je suis fier de Pakou, aussi. Elle a fait ça de manière exemplaire, surtout avec le niveau de préparation qu’elle avait. Elle va remettre ça sur mon dos, encore, mais je n’aurai été là que pour le support moral; c’était son travail à elle, pas le mien!

Adieu Tristan. Désolé pour tout.

Et si je vous disais que même au milieu d'une foule
Chacun, par sa solitude, a le coeur qui s'écroule
Que même inondé par les regards de ceux qui nous aiment
On ne récolte pas toujours les rêves que l'on sème

Déjà quand la vie vient pour habiter
Ces corps aussi petits qu'inanimés
Elle est là telle une déesse gardienne
Attroupant les solitudes par centaines...

Cette mère marie, mère chimère de patrie
Celle qui viendra nous arracher la vie
Celle qui, comme l'enfant, nous tend la main
Pour mieux tordre le cou du destin

Et on pleure, oui on pleure la destinée de l'homme
Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes

La main de l'autre emmêlée dans la nôtre
Le bleu du ciel plus bleu que celui des autres
On sait que même le plus fidèle des apôtres
Finira par mourir un jour ou l'autre

Et même amitié pour toujours trouver
Et même après une ou plusieurs portées
Elle est là qui accourt pour nous rappeler
Que si les hommes s'unissent
C'est pour mieux se séparer

Cette mère marie, mère chimère de patrie
Celle qui viendra nous arracher la vie
Celle qui, comme l'enfant, nous tend la main
Pour mieux tordre le cou du destin

Et on pleure, oui on pleure la destinée de l'homme
Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes

Car, tel seul un homme, nous avançons
Vers la même lumière, vers la même frontière
Toujours elle viendra nous arracher la vie
Comme si chaque bonheur devait être puni

Et on pleure, oui on pleure la destinée de l'homme
Sachant combien, même géants, tout petits nous sommes

— Pierre Lapointe, Tel un seul homme

mardi 22 avril 2008

Chronique d'une mort annoncée...

C'était aujourd'hui, cette fameuse journée fatidique où le destin de Sardine devait se jouer. Malheureusement, il n'a pas passé le test. Le liquide n'est toujours pas revenu dans la dernière semaine, et même qu'il est pratiquement totalement absent. 

Après avoir passé la journée dans ma chambre d'hôpital à me ronger les sangs (heureusement, j'avais Patrick près de moi. MERCI PATRICK!! JE NE TE SERAI JAMAIS ASSEZ RECONNAISSANTE!), nous avons finalement pu rencontrer la gynéco qui me traite, y compris la résidente (très humaine et chaleureuse d'ailleurs) qui était de garde. On nous a expliqué les causes et les conséquences probables du manque de liquide pour en venir à la conclusion que Sardine présente maintenant un retard de croissance accumulé de trois semaines déjà et ses petits poumons étant en formation, ils ne pourront probablement jamais se développer normalement dû à toutes ses complications. De plus, le décollement placentaire survenu il y a deux mois n'a sûrement pas dû aider dans tout ça. En effet, un placenta disfonctionnel (ou à moitié fonctionnel) est sans doute à la source de tout ça. 

Présentement, nous avons pris la décision de donner une dernière chance au liquide de peut-être se reformer, mais vu justement le placenta qui ne remplit pas pleinement son mandat et l'état de santé de Sardine, il ne nous reste plus beaucoup d'espoir.

Ce soir, je suis de retour à la maison, pour une semaine au moins, histoire de me préparer moralement pour ce qui s'en vient. Je n'y serai probablement pas arrivé si j'étais restée une semaine de plus à l'hosto. J'avais besoin de me retrouver dans mes affaires, dans mon confort et penser un peu à moi avant d'en faire mon deuil. Hé oui, nous en serions rendus là. Dire adieu à notre ti-pou une fois pour toutes, plutôt que de le mettre au monde et qu'il souffre toute sa vie de problèmes de santé graves... C'est une dure épreuve qui m'attriste grandement, Patrick aussi, mais plus ça va, et plus nous nous faisons à l'idée qu'il vaut mieux ainsi. Sans doute que la prochaine grossesse ira mieux... 

Alors maintenant, je pense qu'il ne nous resterait plus qu'à attendre jusqu'à mardi prochain avant de fort probablement dire... «À la prochain fois... » (du moins si les eaux ne se reforment pas)

lundi 21 avril 2008

Les états d’âme du père, chapitre cinq

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• D’entrée de jeu, je dois vous dire que Pakou a écrit quelque chose, mais que je ne peux pas le publier ici, le fil usb de mon ipod (sur lequel j’avais transféré le dit message) est resté à l’hosto. Le con. Ça ira à plus tard, faut crère...

• Vous aimez la photo du haut? Je l’ai prise du belvédère Camilien-Houde hier soir. Apparament, la jeunesse arabe s’y donne rendez-vous le dimanche soir, je ne savais pas. J’apprivoise peu à peu cette «liberté», on dirait. Voyez, ce soir. Après l’hosto, je suis allé me faire aller le klaxon avec les autres fans du Canadien, sur Saint-Laurent. Et un coup parti, je me suis arrêté chez Schwartz’s m’engloutir un presque souper (il y avait des légumes : deux cornichons). Ça m’a donné l’impression de respirer avec la ville, de ressentir son beat. Ça fait changements des quatre décors qui composent le téléroman de ma vie : la maison, le char, le bureau et l’hosto. Et puis bon, ça m’a permis de voir la lune. J’en ai profité pour parler à ma mère, elle vit juste de l’autre côté. Je lui ai demandé un restant de grossesse normale. Pour une fois que je demande quelque chose à quelqu’un...

• Demain, c’est le jour fatidique. J’ai l’impression que la rondelle roule pour nous : ils ont eu un peu de difficulté à entendre le cœur en fin de semaine, Sardine bougeait trop. Bien entendu, c’est signe que le liquide se refait...

Mais encore, si ça foirait?

Je ne veux pas me jinxer, bien entendu, mais dans mon espèce de drop d’espoir de la semaine dernière, j’avais prévu un peu les deux scénarios. Je me suis même surpris à penser : «s’il fallait vraiment tout arrêter ici, tout serait donc plus simple pour nous, et je pourrais souffler un peu...» Je sais, ça sonne horrible, surtout après coup. N’empêche, si ça tournait mal, j’aurai directement le droit de vie ou de mort sur un être humain...

Évidemment, les questions et les idées se bousculent pas mal dans ta tête à ce moment-là. Ça ramène un paquet de questions sur la table, dont celle de l’avortement. En France, ils semblent avoir un concept d’interruption médicale de grossesse plus arrêtée qu’ici, mais encore, je découvre tellement de trucs que j’ignorais sur la grossesse (fibrome, décollement placentaire, rupture du sac amniotique...), j’imagine que l’avortement thérapeutique doit moins frapper l’imaginaire que ce que je m’attendais... Il faut dire que la semaine dernière, ça regardait plutôt mal : retard de croissance, bébé tassé dans un coin, et tout. Si toute cette merde entravait vraiment son développement de façon grave, est-ce que ça vaudrait même la peine de mettre un enfant au monde sachant qu’il ne pourrait se contenter que d’exister? En sachant pertinemment que sa qualité de vie serait nulle, et celle de ses parents aussi? Je suis contre l’avortement comme moyen de contraception, bien sûr, mais dans ce cas-ci, la ligne est très large, et très floue. À partir d’où trace-t-on la limite entre un être humain viable et un être humain confiné à une demie-vie? À quel point cela devient-il de l’égoïsme ou une sorte de justice pragmatique? Est-ce moralement acceptable de ne pas vouloir passer le reste de sa vie à s’occuper d’un être humain condamné dès la naissance à n’exister, parce que son corps ne pourra jamais suivre?

Enfin, comme d’habitude, je m’inquiète pour rien, j’imagine. Je le répète, tous les signes sont encourageants. Et avec juste un tout petit peu de chance, on pourra voir le sexe. Alors, il va m’en falloir pas mal pour que ça finisse demain!

• Finalement, un énorme merci à tous ceux qui nous encouragent là-dedans. Ça nous fait vraiment chaud au cœur. Je ne le dirai jamais assez, et Pakou non plus. 

vendredi 18 avril 2008

Papa en vrac, deux!



Quelques trucs, comme ça :

• Pour la situation de la maman, tout est au beau fixe. D’après moi, on ne saura pas avant mardi prochain ce qui adviendra de Sardine. Mais j’ai espoir, de plus en plus. Julie m’a donné une médaille avec «Espoir» marqué dessus. Alors on va s’en sortir. Merci pour tout Julie! (mise à jour de dernière minute : Pakou a passé une autre écho hier soir parce qu’ils ne parvenaient pas à entendre le cœur. C’est que Sardine bougeait un peu plus, finalement. Le retour des eaux?)

• Un énorme merci à tous pour le support, ça fait vraiment chaud au cœur! Ça me jette même un peu à terre de recevoir des encouragements de gens que je connais un peu moins, encouragements qui sonnent comme s’ils provenaient de mes meilleurs amis. Ça me touche, vraiment.

• Un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps (Fesse-bouc étant ce qu’il est!) est papa depuis quelques jours. Nick, Félicitations à ta blonde et toi pour Mielle, c’est full-trogne comme nom en plus.

• Ça faisait une éternité et demi que je voulais me farcir du Pizza Hut. Comme ces salopards ne livrent pas jusque chez moi, la chose n’adonnait que très rarement. Hier, par contre, je me suis arrêté au PH sur le chemin de l’hôpital. Au retour, j’ai dialogué avec ma québécoise sans champignons (j’aime mes pizzas comme mes femmes!), comme dans un film de Tarantino. Quand je l’ai bouffée à la maison, il y avait la Neuvième de Beethoven qui jouait en fond, je vous jure.

• J’ai envie de me partir un band. Un truc hommage à Boris Vian, entre autres. Avec Maya au chant et Joe, un collègue de Pakou, à la guitare. Et moi, dans tout ça, derrière mon drum. Qu’est-ce que vous préférez comme nom, «les Vernon-Sullivan» ou «les Arrache-cœur»?

• J’ai un nouveau bloguefolio. Enfin, j’en suis à la mise en train. Le Patchwork, que ça s’appelle. Ultimement, je mettrai mon portefolio en ligne, soit directement sur le blogue, soit sur un site connexe. Sinon, j’y jaserai d’art et de design, un peu de musique, des trucs du genre...

• Finalement, ça sera Canadiens en 6, on dirait. Go Habs Go. Pour Sardine et Kostityn, je vais aller faire une petite visite au frère André (pas Kostityn, l’autre), je pense. Aussi peu religieux que je puisse être...

mardi 15 avril 2008

La vie est une grosse biatche sale...

Nouvelle écho aujourd’hui. En principe, on devait savoir le sexe.

«Attends menute chose, y’est où, le liquide?»

La Pascalie à feu et à sang, pour ainsi dire. Une perte sévère de liquide amniotique (et encore, c’est un euphémisme!), Sardine comprimé par le fibrome, le placenta et tout... Par chance, la gynéco qui traite Pakou était de garde aujourd’hui à l’hosto. Elle-même semblait flabbergastée par les derniers développements. Selon les dossiers et le radiologiste, les hématomes semblaient en voie de se résorber, mais sans le liquide amniotique, Sardine ne peut pas bouger, et le manque d’espace entrave son développement pulmonaire. Avec un retard de croissance accumulé d’environ deux semaines, ça ne dit rien qui vaile...

Inutile de dire qu’ils ont gardé Pakou sous observation pour une semaine. Après, ça va dépendre si le niveau de liquide a augmenté. Si oui, on peut presque espérer un semblant de grossesse «normale», mais les chances sont faibles. Sinon... (et pour le moment, j’ai peur que ça penche plus vers le non...)

Cette fois, j’ai un énorme service à vous demander. Déjà que le moral de Pakou était à terre de ne pas pouvoir sortir de la maison, l’emprisonnement à l’hosto va être pire encore. Ça serait possible d’aller lui rendre visite un peu? Je crois qu’entendre nos encouragements ne sera pas assez; elle aura besoin de notre présence... Faites-moi signe, je vous donerai les coordonnées de sa chambre. 

— PatCh, qui ne l’a pas facile depuis quelques mois...

mercredi 9 avril 2008

Question de Pool!

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Pour ma part, je dis Canadiens en 5.

Mais je ne me prononcerai pas sur le pool à droite de l’écran. Pour l’instant, si je me fie à vous, ça serait un garçon. Une autre source, après avoir visionné les photos de dimanche dernier, votent pour une fille. Mais selon les trips de bouffe de maman, on aurait droit à un p’tit gars. Mais ma sœurette dit que ça va être une p’tite fille (pour la matcher avec le p’tit gars qu’elle aura un jour). Guy Lafleur, pour sa part, dit la même chose que moi : Canadiens en 5. Go Habs Go!

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Prochaine écographie, mardi prochain. Je ne ressors pas de là avant d’avoir vu ce que Sardine a entre les jambes.

dimanche 6 avril 2008

Par un dimanche matin ensoleillé...

Joyeux printemps à tous!

Ce matin, pas de coup de gueule, pas de mise à jour sur les saignements (pas mal au beau fixe / sur la pente descendante, en fait...). En fait, pour la première fois depuis un bout, le ciel est bleu mur-à-mur et la température est suffisamment haute pour faire fondre la neige de façon substancielle. Pour ajouter au plaisir, je me suis fait prêter un véhicule neuf pour la fin de semaine, j’ai pu aller en permission à la cabane à sucre avec les parents du futur brat pack, et j’ai réussi à organiser mes finances pour désennuyer maman avec un cinoche maison sans compromettre mon budget bébé (bon, il y a un peu du fait aussi que 1080p et PS3 font encore meilleur ménage que je pensais, aussi...). Mais je m’écarte du sujet.

Ma maison comporte des petites fenêtres, et le matin, un peu de lumière perce par la fenêtre de la chambre. Je filais photo, et ma charmante petite (!) épouse voulait elle aussi exhiber sa Pascalie. L’éclairage était so-so, mais quand même. Imaginez quand c’est nuageux...


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mercredi 26 mars 2008

Des nouvelles encourageantes... et rassurantes!

Ce matin, j'étais de retour à l'hosto pour une nouvelle échographie. Même si notre rendez-vous était tôt le matin, il a quand même fallu attendre presque jusqu'à une heure. Enfin! Je suis appelée! Euréka! Je me dirige vers la salle qu'on m'indique, la vessie bien pleine et que je sens très bien d'ailleurs... J'arrive dans la petite salle d'examen, je m'allonge sur la civière prévue à cette effet afin que le jeune résident (plutôt sympa d'ailleurs) puisse procéder. 

Voilà! Nous y sommes, mon utérus s'affiche sur l'écran. Première chose que je vois. Bob le fibrome vampire! C'est pas toi que je veux voir, sale fouteur de trouble! Mais bonne nouvelle, d'après le médecin, il est entrain de mourir celui-là. Il se meurt d'un manque évident de substances pouvant le nourrir et qui sont évidemment toutes dirigées vers le bébé. Donc, apparemment que ti-pou va remporter la bataille contre Bob! GO SARDINE GO! 

Sur ce, il reste toujours deux hématomes étant naturellement à l'origine des saignements. Par contre, jusqu'ici, pas de quoi s'alarmer encore une fois. Le col est très beau (rien n'a eu d'impact dessus), c'est donc pourquoi je n'ai aucune crampe. En tout cas, rien d'énervant! 

De plus, en ayant brièvement discuté avec le médecin, le léger retard de croissance constaté à la dernière écho n'est probablement uniquement qu'une simple erreur de «dating» du premier examen. 

Voilà qui résume assez bien ma visite de ce matin! J'aurai plus de détails en ayant vu la gynéco demain après-midi... Mais juste pour vous dire, je me sens déjà un peu plus rassurée qu'aux autres échographies... Ce qui m'aide à garder le moral!




lundi 24 mars 2008

Papa en vrac!

J’avais un ou deux trucs en tête depuis quelques jours, mais rien qui justifiait une entrée de blogue. J’ai donc attendu, et voici ce que ça donne. Ça vous changera de mes coups de gueule!

• Les saignements ont re-recommencé. Je ne sais plus si je dois encore m’inquiéter ou si, comme le dernier, ça va passer, avant de recommencer à nouveau. De plus en plus, j’ai vent d’histoires de femmes avec saignements qui ont mis au monde de beaux bébés en parfaite santé. Enfin, on voit la doc cette semaine, j’imagine qu’on sera fixés...

• Malgré tout, ça inquiète maman un peu, et c’est tout à fait normal. En fait, je crois que je fais de gros efforts pour moins m’inquiéter pour balancer le fait que la plupart du temps je m’inquiète trop. Cela dit, le moral de maman est un peu à la baisse : elle est naturellement assez active, et le fait d’être clouée au lit et au canapé lui pèse lourd, surtout avec les hormones de femme enceinte qui embarquent. Sauf que, si tout n’est pas réglé, elle devra prendre son mal en patience... 

• J’ai gagné un niveau en skills de cook. Fallait que ce soit dit.

• Il reste six matches à la saison du CH, je crois. Et tout spécialiste de hockey que je puisse être, je pense qu’on va aller assez loin dans les séries. Une première coupe depuis 93? Ça s’rait l’fun! Je pourrais dire à Sardine qu’il (ou elle, le pool de sexe est à 50 / 50!) est né (e...) l’année où la Flanelle a gagné la coupe. J’aurais aimé lui dire «l’année où on a eu notre pays», mais bon, il (ou elle!) le verra de ses propres yeux...

• Quelques tounes que Sardine entendra probablement en berceuse, même si lesdites tounes n’omnt pas été pensées comme telles :
Pour un instant d’Harmonium
Nous aurons de Richard Desjardins
C’est la douzaine que j’aimerai, une toune traditionnelle (je crois) que j’ai ramassée dans un show du Henri Band. Ça prendra bien une chanson à bouère pour l’heure du biberon!
Le capitaine de Saint-Malo, une autre trad ramassée aux Murènes. J’enlèverai la seconde moitié, promis.

• Le mot de la fin : quelquefois, la procrastination est plus réconfortante qu’un lave-vaisselle.

mercredi 19 mars 2008

Solidarité de la maman

Ça allait bien. Aucun saignement pendant deux semaines et oups! Ça recommence lundi soir en me mettant au lit. La nuit fut plutôt courte, mais j'ai quand même réussi à dormir par tranches de deux ou trois heures... Comme on l'avait vu à la dernière écho, il restait un autre hématome encore présent. J'ose croire que c'est ça qui est entrain de passer. En tout cas, j'ai passé un mardi tranquille sans saignement, mais ça légèrement repris durant la nuit. Je me rappelle que ça m'avait fait ça quand le premier hematome avait passé... Je ne perds pas espoir, mais ça devient agaçant. Enfin, j'imagine que quand celui-là se sera résorbé, je pourrai enfin avoir la paix et vivre enfin ma grossesse sans trop d'inquiétudes...

Ce qui m'amène à mon point principal. Après avoir écouté et lu Patrick, je dois avouer ma culpabilité de le voir se démener autant pendant que moi, «je me la coule douce!» Je sais que je ne devrais pas, car apparemment que je dépense quand même beaucoup d'énergie à créer ce petit truc trogne qui grandit à l'intérieur de moi, mais c'est plus fort que moi. Le voir malheureux est la dernière chose que je souhaite en ce monde. Ce qui me console un peu, c'est que ma présence près de lui semble lui faire l'effet d'un baume au coeur. 

Sur ce, tout ça pour vous dire que j'ai hâte de pouvoir être à nouveau pleinement fonctionnelle. Parce que là, je comprends tout à fait que Patrick ne pourra pas y arriver seul, avec son travail qui lui prend déjà une bonne partie de son énergie. Je suis presque à veille d'engager une femme de ménage pour l'aider, et surtout, lui donner la pause qu'il fait plus que mériter. Mais ça, je sais que c'est un peu rêver en couleur... 

M'enfin, je souhaite sincèrement ne pas vivre ça pendant toute ma grossesse, car sinon, moi aussi, je vais finir par devenir impatiente à force de ne rien faire... 

Ceci étant dit, Patrick, je ne saurai jamais t'être assez reconnaissante pour tout ce que tu fais. Même te décrocher la lune ne serait pas encore suffisant... 


mardi 18 mars 2008

Les états d’âme du père, chapitre quatre

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Francisco Goya, Le Sommeil de la raison produit des monstres (Caprice 43, 1797-98)

Des fois, j’ai juste le goût de tout crisser là. Quand mes blues passent pu dans porte, quand je suis au bord des larmes devant la montagne de choses qu’il me reste à faire avant même d’avoir mis le pied dans la maison...

Ce soir, la pile d’assiettes à laver sur le comptoir avait la forme et la hauteur de la Coupe Stanley, et dégageait une odeur peu avenante. Même si les Canadiens ont perdu, ça sentait la coupe. Mais bon, une heure et un mal de tête plus tard, ma cuisine est de nouveau nickel. Jusqu’à demain soir. Mais si j’arrive à une heure raisonnable (j’ai du temps à reprendre à force d’aller à l’hosto pour le suivi médical de maman), j’aurai encore la cuisine, la vaisselle, le lavage... Et je manque de sommeil. Quand les saignements reprennent au milieu de la nuit et que je dois me garrocher au dépanneur pour aller chercher des serviettes (ça ressemble au second hématome qui s’en va, c’est déjà en train de se  résorber...), le reste de la nuit est court et agité. 

Il n’y a pas si longtemps, en racontant mon train de vie, j’ai eu droit à une réponse un peu ordinaire. «Bienvenue dans la vraie vie!» qu’on m’a dit. Heille, fuck you. Comme si avant, je n’étais qu’un flanc mou. Comme s’il fallait que je passe près de perdre mon enfant (et peut-être la mère) pour que je puisse réclamer le droit de «vivre». 

Dans ce cas, je me réserve le droit de chiâler haut et fort que j’ai besoin d’un break. Mon fantasme, présentement : ça commence par une brosse, une vraie bonne, rien en bas d’une bouteille complète de Southern Comfort à vider, avec de la musique forte et de la grosse décadence crasse. Finir ben chaud, un petit peu stone, au bout de mes énergies et de mon stress. Puis, le lendemain, me réveiller dans un spa, loin de tout, des corvées et des inquiétudes, pour un gros deux jours. Juste penser à moi, avec absolument rien à faire sauf respirer... Pour vous dire, entre le combo brosse / spa ou une nuit torride avec Scarlett Johanssen, je choisirais le combo.

Mais ne vous méprenez pas : j’ai juré de m’occuper de maman et d’être son chevalier servant. Ça, je ne le regrette vraiment pas. Ça m’amène même une certaine fierté devant tant d’accomplissements. Mais là, je crois que j’ai juste besoin de sommeil, d’encouragements et d’un peu de repos... et d’un réparateur de lave-vaisselle, aussi. Ça me donnerait un sacré coup de main.

mardi 11 mars 2008

À l'aube de la 16e semaine...
























Hier, j'ai passé une nouvelle échographie. Normalement, au stade où j'en suis, ils en font pas passer, mais ils veulent suivre de plus près la croissance de bébé, paraîtrait-il. Jusqu'ici, tout va bien et il semble très bien se développer. Il bouge beaucoup! De constater la médecin de garde et sa résidente, ainsi que papa et maman qui n'en reviennent pas à quel point leur ti-pou adoré change vite... Mais bon, nous en sommes pas au bout de nos surprises avec ce petit trésor. De plus, il savait probablement que papa et maman le regardait et il voulait faire son show! C'est déjà une vedette!

Sur ce, la grossesse ne semble toujours pas trop affectée par les événements des dernières semaines, mis à part un léger retard de croissance du foetus, qui a l'air de 13 1/2 - 14 semaines alors que j'en suis au début de ma 15e. Ce n'est pas si dramatique et je garde espoir de le récupérer plus tard. Mais je dois quand même y retourner dans 2 semaines afin de mieux suivre le tout. 

Mais le plus beau moment de notre passage à l'hôpital a été les regards que s'échangeaient papa et maman à admirer leur plus belle création. Le bonheur dans leurs yeux est indescriptible. Ceux qui disent qu'il n'y a pas de bonheur parfait se trompent probablement, car c'est dans ces moments que l'on s'aperçoit que c'est faux... 

jeudi 6 mars 2008

Maman prend du mieux!

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Voyez? Ça va de mieux en mieux!

(Pas d’affolement, c’est de la Becks sans alcool!)

jeudi 28 février 2008

Les états d’âme du père, chapitre trois

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Tout d’abord, je tiens un peu à m’excuser à ceux que j’ai pu blesser suite à ma montée de lait de dimanche dernier. C’était surtout une grosse déception que la fatigue a fait monter en sucette. Je voulais seulement brasser des cages un peu, mais jamais blesser mes amis... Prochaine fois, promis, je formulerai ce que je veux de façon plus claire. 

[...]

Bon. Ça me tentait seulement d’écrire pour écrire, ce soir. Pour les dernières nouvelles plus techniques, je crois que Pakou a assez bien résumé la situation. À part peut-être un truc, en fait, mais rien d’assez grave pour écrire à sa mère : les tests de dépistage de trisomie ont montré la carence d’une protéine bien précise, carence quelquefois associée à la présence de trisomie 21. Par contre, comme cette protéine est produite par le placenta, que le placenta ne fonctionne justement pas exactement comme il le devrait et que l’écho de la clarté nucale ne montrait rien d’anormal, tout est probablement beau de ce côté. Pas d’amnyosynthèse en vue (de toute façon, comme la grossesse est plutôt à risque, personne, pas même la doc, ne recommande de prendre le risque!)

Cela dit, aujourd’hui, pour la première fois, j’ai entendu battre le petit cœur de l’héritier (ou de l’héritière, on le saura dans environ un mois et demi...). Je l’avais vu, maintenant je l’ai entendu. Et j’étais heureux. 

Évidement, depuis quelques semaines, vous savez déjà que mon point de vue sur bien des choses est chamboulé depuis que je sais que je vais être père. Parmi d’innombrables exemples, des émissions comme Super Nanny ou Dre Nadia captent un peu plus mon attention qu’avant. Pour prévoir, et pour voir. Parce que de plus en plus, je constate que pour tous les beaux moments, il y aura les nuits de pleurs à calmer, les crisettes d’enfant, tous les trucs dont j’aurai à le protéger... J’appréhende un peu, mais en même temps, je me dis que ça me fera quand même un beau défi. 

Vais-je faire le meilleur papa du monde? Certainement pas. J’ai mes moments de paresse et d’indécrottable égoïsme, et ce sont là mes moindres défauts. Mais vais-je faire un mauvais père pour autant?

Certainement pas. 

Je ne crois pas que je sois capable de descendre aussi bas que ce couple, dans l’actualité, qui a secoué son enfant à mort avant de se pousser, par exemple. J’espère seulement être capable de la bonne dose d’autorité et de discipline au bon moment. De réussir à dire non quand il le faut (pas seulement à mon enfant, mais aussi à ces autres «priorités» qui ne devront plus nécessairement l’être!). Ce genre de trucs....

Mais bon, j’ai de plus en plus confiance que, dans les grandes lignes, ça va être correct. Je crois que la seule personne qui doute un tant soit peu de ma capacité à être père est en train d’écrire ces lignes. Il est temps que j’aie une bonne discussion avec lui, dans le blanc des yeux.

Je n’ai qu´à constater tout ce que j’ai accompli depuis les deux dernières semaines pour que la future maman ne se concentre qu´à élaborer une vie à l’intérieur d’elle. Je développe mes talents d’organisateur de maison et de mestre-queux (mais pas vraiment ceux de plongeur!), mais surtout ma volonté, de temps en temps, de lever mon gros postérieur flasque de ce fauteuil pour me mettre au travail. Quand bébé sera là, ça va être ça à temps plein. 

[...]

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Comme j’ai décidé de m’exposer sur ce blogue plus qu’il ne le faut. Il y a un autre truc dont je dois vous parler. Évidemment, comme cette zone de l’anatomie féminine est plus fragile chez la future maman, ça m’impose une diète sur le plan sexuel. Au pain sec et à l’eau, carrément. Ça fait drôle, après plus de 11 ans de coutchis-coutchis sur une base régulière, de se retrouver avec le train de vie d’un moine tibétain. Mais bon, un jour, je vais pouvoir continuer à consommer c’te marige! En attendant, je vous demanderais bien d’éviter tout double-sens sur la chose, ça me rend un peu impatient par les temps qui courent. 

En attendant, dans ce sevrage, je crois que je mérite une bonne main. 

D’applaudissements, on s’entend!

Bébé va bien. Maman toujours au repos...

Voici maintenant des nouvelles fraîches. :)

J'ai eu mon rendez-vous avec ma gynéco cet après-midi et devinez quoi? Tout va bien pour le bébé et son petit coeur bat très bien.

La seule chose c'est qu'à cause des complications que j'ai eu, en l'occurence un décollement placentaire qui ne répare pas en criant ciseau, mais avec beaucoup de repos, le placenta est évidemment plus fragile et cela risque de faire en sorte que mon bébé soit plus petit. Mais bon, ma doc m'a fait comprendre que c'est une possibilité et peut-être bien que tout va rentrer dans l'ordre et que bébé va tout rattraper plus tard durant ma grossesse. Espérons-le, mais restons positifs tout de même!! J'en suis seulement qu'à 13 semaines et 5 jours, alors inutile de s'énerver pour le moment, j'en ai encore pour un bon bout de temps...

Sur ce, je vais quand même devoir passer des écho plus souvent. J'en ai une justement à 16 semaines, donc environ dans 2 semaines.

De plus, je suis toujours au repos jusqu'au 1er avril, alors si vous avez de la lecture ou des DVD à me faire découvrir, je suis entièrement ouverte aux suggestions. ;)

Enfin, croisons-nous les doigts très fort et tout ira bien!! :D

lundi 25 février 2008

Montée de lait

Certains d'entre vous ont sûrement déjà pris connaissance de la montée de lait de la part de Patrick et moi des deux derniers jours.

Juste un petit mot pour vous dire de ne surtout pas vous en faire pour autant. Cela ne visait pas directement chacun d'entre vous. Cependant, nous avons simplement eu un coup de blues (comme il peut arriver à pas mal tout le monde). Nous sommes parfaitement conscients que vous pouvez avoir vos problèmes et vos préoccupations et quels qu'ils soient, nous pouvons ainsi comprendre que cela n'adonne pas toujours de se voir. 

Mais sur ce, de votre côté, ne vous gênez pas pour venir nous en parler lorsque quelque chose vous tracasse ou vous pèse. Biensûr, nous ne pouvons deviner la raison pour laquelle vous ne venez pas nous voir ou n'avez pas le temps de prendre de nos nouvelles. Entre amis, nous pouvons toujours nous entraider, après tout. En fait, autant que cela puisse adonner! 

Enfin, je tiens tout de même à dire que tout cela a suscité énormément de réactions et même que tous cherchent à savoir le pourquoi de cette sortie somme toute un peu affirmée. Mais après tout, cela fait quand même plaisir, ça veut dire qu'au moins, nous sommes lus! héhéhé! ;)

Sur ce, sans aucune rancune et au plaisir de vous revoir dès que cela adonnera! :) 

Patchkou
xxxxxxx

dimanche 24 février 2008

Les états d’âme du père, chapitre deux

Pas besoin de vous résumer les dernières semaines de mon côté. Pis fuck, je vais le faire quand même...

T moins 3 semaines : 65 heures au bureau

T moins 2 semaines : semaine temps plein au bureau, sans compter le temps à l’hosto

T moins 1 semaine : semaine temps plein au bureau et à la maison : vaisselle, ménage, bouffe...

T moins 1 jour : je me dis que je mérite bien une petite pause. Pourquoi pas les dimanches francos au Café Campus? La musique est toujours excellente, je vous jure. Je lance donc la suggestion au vent, parce que sortir tout seul, c’est pas drôle. La dernière fois, je me suis même fait draguer par une femme de deux fois mon âge, au lieu de deux de mon âge...

T : J’enrage un peu. Même si on nous a dit maintes et maintes fois qu’«on viendrait faire notre tour, pis que si vous avez besoin de quoi que ce soit, hésitez pas!», le téléphone ne sonne pas vraiment, la sonnette est aussi muette, j’ai encore passé la journée à apporter des pilules, à faire de la bouffe et laver les chaudrons que j’ai salis. 

Depuis plus d’une semaine, same old shit. Et maintanant que j’ai réellement besoin de faire quelque chose avant d’éclater... 

Rien.

J’ai cuisiné (encore), j’ai apporté des pilules (encore), mais j’ai laissé faire la vaisselle. Une petite fantaisie ici, parce que manifestement, personne n’était disponible. Ne vous méprenez pas, chaque once d’énergie que je dépense pour le bien-être de la famille, je ne le regrette pas. J’ai promis, d’une façon ou d’une autre, de le faire. Mais j’aurais espéré que ceux qui pouvaient se permettre de veiller un peu un dimanche soir auraient bien voulu prendre un peu d’air, boire un verre ou deux et danser sur un peu de zique...

Si j’étais vraiment de mauvaise foi, je me demanderais bien où sont mes amis... Mais bon, j’imagine que lorsque je vais dépomper entre deux piles de vaisselle sale à laver, j’aurais regretté cette pensée. Mais sérieusement, j’ai peine à comprendre. Toutes ces belles paroles, tous ces «on va aller vous voir»... Où êtes-vous, bordel? On se sent terriblement seuls, coupés du monde. Comment faut-il l’écrire? Dans quelle langue? 

Bon, je vous laisse à vos précieuses occupations. À défaut de mieux, j’ai du linge à plier...

— Pat, un peu amer...

La lionne

2 semaines. Voilà déjà deux semaines que je suis en convalescence, en comptant mon hospitalisation. 

Et ce n'est pas encore fini...

13 semaines et 1 jour de grossesse et je suis toujours assise (ou couchée, c'est selon) ici, dans le confort de mon foyer, observant les passants dans ma rue ou encore à «zapper» en rond à la télé. J'ai aussi de la lecture en quantité et une panoplie de DVD à visionner ou à re-visionner. Mais lorsqu'il fait un super soleil à l'extérieur et que la température y est plus que clémente, je préférerais aller marcher, rue Mont-Royal ou St-Denis, me mêler à la foule et faire prendre de l'air à Sardine par le fait même. M'arrêter dans un café, sirotant un jus ou un verre de lait, sourire aux gens et aux enfants, bref reprendre une vie plus active. Après tout, être enceinte n'a jamais été une maladie, bien au contraire.  

Je suis bien chez moi, à me reposer, mais il y a quand même des limites. Je commence à me sentir prisonnière, comme une lionne en cage qui ne demande qu'on la sorte de là. Moi qui suit habituée à un mode de vie plus actif, je ne demande pas de sortir en boîte et aller danser, simplement aller marcher un peu. Mais je dois attendre encore et encore... 

De plus, j'aimerais que le téléphone sonne plus souvent....  Mais rien. Lorsque j'étais à l'hosto, je me rappelle que certains m'ont promis de se montrer la «binette» à la maison. Un peu de visite ne peut me faire aucun mal, bien au contraire. Ça me ferait du bien! Mais attention, je ne veux pas voir n'importe qui et je tiens à choisir qui j'ai envie de voir. Mais ce n'est pas parce que je ne suis plus dans cet hôpital que tout va pour le mieux et que je ne peux pas recevoir d'appel. Mon numéro de téléphone figure toujours dans vos répertoires, à ce que je sache, donc un petit effort n'a jamais fait de mal à personne et puis, croyez-moi, ça fait toujours plaisir! 

Sur ce, je le réitère et au risque de me répéter, ne vous gênez pas pour ne serait-ce que me téléphoner, aussi souvent que vous voulez, je me ferai un immense plaisir d'avoir de vos nouvelles.

La lionne
Pascale

P.S. Si, par le plus pur des hasards, vous avez perdu mon numéro, faites-le moi savoir et je vous le redonnerai avec plaisir. 

mardi 19 février 2008

La poussière retombe...

Pakou est de retour à la maison depuis vendredi, et rassurez-vous, elle remonte la pente tranquillement. Le fait d’être aux petits oignons avec elle et de m’occuper des tâches ménagères me prépare par la bande à la charge de travail qui m’attends lorsque Sardine sera parmi nous.

Parlant d’oignons...


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CUISINER POUR UNE FUTURE MAMAN, CHAPITRE DEUX
Voilà. Samedi, j’ai fait une épicerie monstre, et j’ai popoté pour une maman qui a besoin de fer. Non content qu’elle en prenne trois fois par jour sous forme de comprimés, j’ai décidé de lui préparer une sauce pour pâtes au cheval. Il parait que ça contient du fer, un cheval. Du fer à cheval... (se penche pour éviter la claque)

Désolé, mais cette recette-là, c’est un peu mon secret et mon orgueil, alors je ne vous la dévoilerai pas; de toute façon, je suis certain que celle de votre mère est meilleure. Enfin, ce n’est pas compliqué, j’ai mis du cheval dedans au lieu du bœuf, de la saucisse ou du tofu.

Par contre, une collègue de travail m’a refilé une recette de longe de porc à l’érable. Et ce fut bon. Je l’ai fait au four, mais ça se fait aussi à la mijoteuse. Et à la fin, le porc se défait de lui même...

Ah, et en plus, j’ai fait un riz au poulet, comme dans une entrée précédente. Et cette fois-ci, je n’ai pas oublié les œufs. 

Au frais, il me reste encore du foie et du boudin, histoire de garder le taux de fer de maman dans les normes. Il me reste aussi une pizza congelée à la viande fumée, parce que mon fer à moi se porte assez bien. J’épargne les détails, mais ça constipe, c’te machin.

Après ça, je crois que je ferai un papa attentionné.


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AVEC DES AMIS COMME ÇA...
Non, on a encore besoin d’ennemis! J’ai des amis formidables, je ne le répéterai jamais assez. Caro, merci de m’avoir aidé à faire baisser cette immense pile de vaisselle sale sur mon comptoir de cuisine (je vous ai dit que j’ai cuisiné?). Merci aussi pour la poignée de porte, Marc; les partys chez moi ne seront plus jamais comme avant. Merci à Cathy pour l’offre, je vais voir ce que je pourrai dégoter d’un côté et de l’autre (je pense entre autres au mobilier, ma nièce Mayka aussi grandit vite!). Et merci à Barnow et Julie. Outre le support moral apprécié vous ne savez à quel point, votre savoir encyclopédique et empirique sur le sujet va m’être d’un grand secours! Sérieusement, ils m’ont fourni, outre un comparatif étoffé sur les couches lavables, une liste longue comme ça de bonnes adresses. (Si maman s’ennuie, toute seule à la maison alors que je passe mes journées à «pourvoyer», elle pourra toujours la reproduire ici!)

Le truc plaisant dans tout ça, c’est qu’avec le baby-boom ces temps-ci, on pourra toujours se monter un petit «brat pack» qu’on pourra surveiller et élever en sirotant une bière ou un thé vert... (Pooka, si tu lis ce blogue, fais-moi signe, on te veut dans la gang!)

UN TRUC COOL
Pakou est inscrite sur un forum de futures mamans (dont l’adresse m’échappe... enfin, elle pourra bien le poster parmi ses bonnes adresses!), et parmi tous les cossins intéressants, il y a cette vidéo. 
Trop. Juste tellement trop.


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LA QUESTION POOL
Je ne sais pas si Blogger offre une option sondage. Je ne crois pas, alors, je compilerai les commentaires. Ça spécule fort dans mon entourage. Pas à propos du contenu de la bouteille de Gatorade d’Éic Gagné, ni de savoir si Lecavalier ou Hossa s’en viennent à Mourial. 

La question sur toutes les lèvres : Sardine sera-t-il une garçon ou une fille? Z. ou V.? (parce que oui, les noms sont choisis, et non, ce ne sont pas ceux que nous avions en tête depuis des années!) Parmi tous les signes précurseurs et les petits espoirs de chacun (enfin un petit fils pour la belle-mère? L’occasion pour tante Caro de lui faire un petit mohawk et de lui acheter des Converse? Un autre petit copain pour Ariane, ou une nouvelle flamme pour Mathiachou?), on se pose la question. J’attens donc vos hypothèses, vos feelings viscéraux sur la chose! 

vendredi 15 février 2008

Maman de retour à la maison

Le pire est passé. Une partie de ce moins bon moment à surmonter est derrière nous. Enfin, je l'espère et pour un bon bout de temps. En fait, les choses semblent vouloir se placer petit à petit. Biensûr, tout n'est pas entièrement rentré dans l'ordre physiquement parlant, mais après quelques semaines de repos complet, tout devrait bien se passer. 

J'ai une panoplie de cachets à prendre, dont une nouvelle prescription de multivitamines prénatales (apparemment que j'ai besoin davantage d'acide folique et que celles que je prenait n'en contiennent pas suffisamment), un médicament pour assurer un meilleur fonctionnement de ma glande thyroïde (je fais un peu d'hypothyroïdie) et comme Patrick vous le disait plus haut, je m'en viens plutôt habile au fer 3. (3 doses x 300 mg de sulfate ferreux par jour). 

Ça en fait pas mal, mais bon, c'est pour mon bien et celui de mon ti-pou adoré. Toutes ces complications ont été des plus inquiétantes pour tous, moi la première sans doute, mais après tout, je me dis qu'il n'y a pas de grossesse parfaite même si j'aurais pu me passer de tout ça. Par contre, avec le petit trésor que je pourrai tenir dans mes bras tous les jours et passer mes journées à cajôler, j'oublierai sûrement très vite tout ça. 

L'hosto fût une épreuve plutôt difficile pour moi. En fait, ce n'est pas d'avoir été soignée (et ce à temps!) comme tel, mais de rester enfermée dans une pièce d'environ 25 mètres carrés de superficie, à fixer des murs d'un bleu assez morne merci... Biensûr, j'avais de la lecture et mon ordinateur portable pour me désennuyer un peu, mais on a rapidement fait le tour de 3 films en 5 jours... 

Maintenant que je suis rentrée, je retrouve toutes mes choses, telles que je les avais laissées dimanche soir dernier, presque sans aucune exception, à part la vaisselle et le lavage qui ont été faites. Un immense merci et avec tout mon amour à mon époux, Patrick, qui s'est énormément démené pour moi durant les derniers jours et qui ne manquera aucunement de soins à mon égard dans ce qui est à venir. Je t'adore Patrick et je te serai jamais assez reconnaissante pour tout ce que tu fais pour moi.

Un gros merci également, à tous ceux qui ont été avec moi, tant en pensées qu'au téléphone lors de vos appels à l'hosto. Cela a été grandement apprécié et vous m'avez tous grandement aidé à vaincre mon ennui et ma solitude. ENCORE UNE FOIS, MILLE FOIS MERCI!!

Au risque de répéter ce que Patrick disait aussi, maintenant que je suis rentrée, je suis au repos biensûr, mais ne vous gênez surtout pas pour venir nous rendre visite. N'attendez pas d'invitation. Téléphonez-nous ou pointez-vous simplement à la maison et nous nous ferons un plaisir de passer du temps avec vous. De plus, j'ai moi aussi un grand besoin de voir ceux que j'aime, et surtout d'être bien entourée. Après tout, j'aurai tout mon temps pour le faire dans les prochaines semaines. ;)

Sur ce, au plaisir de tous vous revoir bientôt, car je m'ennuie de vous et grosses bises !!!

Enfin, je vous invite également à prendre soin de ceux que vous aimez et n'hésitez pas à leur dire, que les choses aillent bien ou non, le support et l'encouragement sont des valeurs tellement précieuses qu'il faut les entretenir pour les garder.

xxxx
Pascale

jeudi 14 février 2008

Pourquoi je connaîtrais un mongol?

Je reviens tout juste de l’hosto, dans ma petite solitude. Ça commence à être lassant, tant pour moi qui fait tout ces aller-retours, que pour Pakou qui commence à se sentir comme une lionne en cage. Elle a vraiment repris des couleurs et de son aplomb; j’ose croire que le congé de l’hosto n’est plus trop loin. Enfin, espérons. 

[...]
Puisque ça prend bien un bon côté dans tout ça, ce matin, elle allait ce matin pour la vérification de la clarté nucale, le test de dépistage de la trisomie. Donc, pas besoin de la reconduire à l’hosto...

Le résultat? Sardine passe haut-la-main. Tout semble très beau, tout à la bonne place, pis toute. Il paraît que Sardine aura mon nez. Maman l’a vu en 3 dimensions, même (c’est ça, ils attendent que je me pousse au travail pour avoir du fun!). Ce matin, Sardine gigotait et barbotait. Probablement que, parce que maman avait reçu des fleurs le matin, Tipou était heureux ou heureuse. 

(Ici, en principe, j’aurais dû insérer une autre photo, voire un lolfœtus, mais je l’ai oublié à l’hosto, le con...)

Donc, pour le moment, ça regarde plutôt bien. Je ne sais pas à quel point ils veulent remonter son hémoglobine, mais Pakou, comme je l’ai dit précédemment, s’ennuie de son petit monde. Je parle de la maison, la télé, le net et tout, mais aussi de vous. Un gros merci à vous qui nous encouragez là-dedans, ça nous fait très chaud au cœur. Merci aussi de l’avoir appelé; nous sommes conscients qu’avec la température de merde et nos horaires chargés, nous n’avons pas tout le temps voulu pour ce voir. Dès que tout sera grosso modo rentré dans l’ordre (je ne crois pas qu’elle retourne au travail tout de suite...), n’hésitez pas à nous appeler et à venir nous voir! Et puis même, j’ai besoin de sortir de ma bulle un peu. Proposez-moi une sortie ou deux, j’imagine que j’aurai bien une petite soirée de lousse quelque part...

Et aussi, si vous voulez laisser des commentaires ici, vous êtes les bienvenus! On s’ennuie de vous!

[...]

http://www.trendyandlittle.com/

J’ai déouvert ce petit site ce matin. Il y a bien quelques trucs intéressants. Peut-être moins au niveau des vêtements de bébé (26 piasses US pour un pyjama qui va lui faire trois semaines, ça ne me fait pas tripper...), mais il y a bien quelques accessoires chouettes pour marmot, maman et papa...

(par contre, dès que je vous retrouve le lien, je posterai ici comment utiliser une grande écharpe comme porte-bébé. J’ai bien une amie ou deux qui excelle en la matière; si vous lisez ce blogue, partagez votre savoir!)

mercredi 13 février 2008

Le calembour est la fiente de l’esprit qui vole...

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Parce que j’ai failli intituler cette entrée : «faut l’fer!»

Enfin, nous sommes sur la pente remontante. Hier, le taux d’hémoglobine de maman était plutôt bas. Trop bas à mon goût, même. Mais ils ont pris les grands moyens : ils ont triplé sa dose de fer et il lui ont transfusé des globules rouges en masse. Déjà ce soir, entre deux transfusions, elle avait repris du mieux (et des couleurs!). Je l’ai donc laissé se reposer un peu en partant plus tôt ce soir...

À quand le congé de l’hosto? mystère total. Mais ça ne devrait plus être long si les choses gardent le rythme qu’elles ont présentement. Je suis juste curieux pour le suivi à long terme (l’anémie, Bob le fibrome-vampire et une glande thyroïde un peu faiblarde...). Je poserai mes questions en temps et lieu...

Et Sardine? Pas l’air embêté pour deux cennes. Je n’ai toujours pas entendu le cœur, mais bon. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, mais tout le personnel à l’hosto semble hors d’inquiétude pour le ti-pou ou la ti-poune, maître et monarque de la Pascalie. 

Et pôpa là-dedans? Je suis en train de reprendre le dessus au bureau, c’est déjà ça. Mais la solitude me pèse un peu. Je vous appellerais bien, mais à l’heure où je rentre à la maison, il est déjà tard. Au moins, le stress et la fatigue tombent...

[...]
Photobucket
Demain, c’est la Saint-Valentin. Ne manquez aucune occasion de dire à l’être cher que vous l’aimez, surtout si il ou elle ne va pas. C’est un ordre.

lundi 11 février 2008

Un diamant dans un océan de marde

Pakou vient tout juste de m’appeler de l’hosto.

Elle vient d’entendre le cœur de Sardine pour la première fois...

Et moi, en train de ranger la maison, je n’étais pas là... mais bon. 

J’aurai bien la chance de l’entendre quand le le tiendrai dans mes bras...

Maman au(x) fer(s)!

Ouf..... Ça s’en vient rock n' roll, là...

Les saignements ont repris hier soir. Ça commencerait à être rentable pour tout le monde de construire une route directe entre la maison et l’hosto...

Pas trop d’attente cette fois-ci... une maudite chance. Mais où ça devient moins le fun, c’est que le «petit peu d’anémie» du résidant de vendredi commence à devenir une pas pire d’anémie. Avec l’entre-jambe qui lui tarantine, ils n’ont pas trop apprécié le tandem. elle a donc passé la nuit à l’hosto.

De retour ce matin, une autre échographie. Encore une fois, Tipou semble se foutre éperdument de tout ça. Enfin, pas tout à fait. J’aurais pu jurer qu’il nous a envoyé la main avant de recommencer à bouncer au fin fond de la Pascalie... Bref, pour le moment, bébé va bien, si ça peut rassurer tout le monde.


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J’ai passé la journée à l’hosto à prendre soin de ma petite épouse. Avant de partir, j’ai vérifié avec l’infirmière que du fer lui serait bien prescrit, afin que l’hémoglobine de ma concubine remonte à un niveau acceptable...
 
[...]

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un mot sur le système de santé : Je n’ai que de bon mots pour les intervenants. Nous avons été chanceux de rencontrer des résidants et des infirmières aux petits soins... quand nous avons réussi à les rencontrer! Parce que le problème, c’est le système proprement dit, avec ses petites absurdités : si on se fie au système, les gens tombent malades du lundi au vendredi, de 9 à 5. Après un week end complet à me promener dans un hôpital pratiquement vide, j’attendais avec hâte de voir le roulement normal, ce matin. Hébin non! Aujourd’hui, c’était férié. Seulement à Sainte-Justine. Et personne ne semblait vraiment savoir ce qui était fêté...
(J’ai posé la question à une amie, elle aussi dans le système de santé : selon elle, c’est le congé de la Saint-Valentin déplacé pour faire une fin de semaine de trois jours. Parce qu’à Sainte-Justine, la Saint-Valentin est un congé férié...)

[...]
Et moi, là dedans? (parce que personne ne m’a posé la question...)

Terrible.

Après m’être tapé une semaine de 65 heures au bureau, ça. 

Outre la fatigue physique, la fatigue morale; et un immense sentiment de culpabilité de ne pas avoir été là pour elle... Et l’inquiétude. Beaucoup de hauts et de bas. Même si tout va bien et que Sardine semble bien loin de tous les soucis de papa et de maman, ça me préoccupe. Je me sens un peu impuissant, et seul, dans toute cette histoire. Mais bon, comme je dis toujours, c’est une question de point de vue. Dans mon cas, depuis une semaine, j’ai dormi la moitié des heures de sommeil que j’aurais du dormir, j’ai 7 jours de vaisselle à faire, une soirée complète de lavage, le tout en me demandant constamment si maman va toujours bien...

J’ai besoin d’un fucking break.

samedi 9 février 2008

Ma visite chez Réno-Dépôt...

«Ouan, m’a te prendre un quart de petits clous pis de la colle à placenta, siouplâh...»

Il n’y a pas de grossesse parfaite qu’ils disent. C’est vrai. Et je me disais que via ce blogue, je voulais partager les bons coups comme les moins bons. Pourquoi? Parce que les autres qui y passeront et qui auront les mêmes problèmes puissent se sentir un peu rassurés...

On revient de l’hosto avec une prtite frousse, mettons. Hier soir, au resto, maman saigne, et elle a eu des crampes quelques heures auparavant. Règle la facture et finis ma bière en un temps record. Direction : Sainte-Justine. 

(période d’attente...)

On finit par voir un interne qui nous expose la situation : évidemment, si ça saigne, c’est plus ou moins bon signe. On parle en fait d’une alerte de fausse couche. Il examine vite fait : il y a encore un peu de sang, probablement un résidu, mais le col reste fermé. C’est encourageant, mais une échographie nous en dira plus long... Et par la bande, on nous dit que maman fait un peu d’anémie de grossesse. Prescription de fer, mais comme la saloperie constipe, elle se fait prescrire des saloperies-de-pilules-rouges-façon-Matrix pour déconstiper... 

Retour à la maison, puis ce matin, une nouvelle fois à l’hosto. 

(période d’attente)

J’ouvre une parenthèse ici. Une photo de l’échographie de son enfant, c’est déjà quelque chose. Mais de le voir live... Je n’ai pas de mots pour décrire le feeling. Là, de l’autre côté de la Pascalie, Sardine... Ça flotte, ça fait des petits flips. 

Ça bouge... 

J’ai vu son cœur qui bat. J’ai vu la vie, celle que j’ai créée... 

Ah, et pour le moment, Sardine a une grosse tête. C’est normal pour un fœtus, mais comme ses deux parents sont graphistes, ne vous attendez pas à ce que ça dégonfle trop. Ça peut avoir la grosse tête, un graphiste.

Et j’ai vu Bob, l’ami fibrome. L’est balèze, le Bob. Et on me dit qu’il n’a pas finir de grossir. Il fait déjà à peu près la grosseur d’un pamplemousse. Ça risque d’être assez gossant...

Enfin bref... après l’écho, on nous dit de retourner s’asseoir. Mentionnons ici l’oubli de la jolie et gentille interne en radiologie : le rapport d’echo a traîné à la Radio pendant notre 4 heures d’attente...

Finalement, on voit un doc. C’est à peu près ce qu’on pensait : il y a un léger décalage de croissance entre l’utérus et le placenta (je crois dur comme fer que c’est Bob qui déwrenche l’utérus et qui foque le chien...), ce qui a entraîné un léger décollement. Plus de peur que de mal, mais ça représente quand même un risque de fausse couche. Donc, maman s’est fait recommender un mode de vie sédentaire (que je qualifierai de «cryptien»), et probablement que sa gynéco va la mettre au repos pour au moins une semaine. 

Espéroins-le. J’ai envie de lui voir la fraise à mon tipou... 

samedi 2 février 2008

Mon petit trésor

Depuis le temps que je t'attendais et t'espérais, à frissonner de plaisir jusqu'à ce que mon dos en devienne trempé de sueur chaque moment que je «travaillais» pour t'avoir et ce, même si cela ne me demandais pas trop d'effort, te voilà enfin. Flottant dans ton petit monde, bien à l'abri et au chaud, tu n'es encore telle une petite sardine, mais tu es déjà si précieux à mes yeux. 

Te voilà maintenant accroché à moi et tout ce que je dois faire, c'est de prendre soin de toi et de faire attention à toi, jusqu'au jour J, et même, jusqu'à ta mort qui, j'espère,  ne sera vraiment pas pour tout de suite. Au contraire, ta vie commence et à ce jour, elle commence très bien. Je t'aime déjà, toi qui est mon petit trésor. Que tu sois garçon ou fille, je t'aimerai toujours. Je t'ai tant voulu et tant espéré que je ne te laisserai plus tomber. Je serai toujours là pour te protéger et t'apprendre les valeurs, mes valeurs de la vie, et tu en feras ce que tu veux pour en faire ce qui sera éventuellement les tiennes. 

Aussi, bien que j'appréhende un peu la façon dont tu verras le jour, je n'ai pas peur de te mettre au monde. J'ai si hâte de voir ton joli petit minois, me regardant et si avide de me connaître. J'ai hâte de te tenir dans mes bras pour la toute première fois et qui sera loin d'être la dernière, de te nourrir, te gâter de mes câlins, etc. 

Je concluerais en te disant de bien t'accrocher, car quelle que sera ta vie intra-utérine, celle qui t'attend te réserve beaucoup plus de belles surprises et tu es grandement attendu non seulement par moi, mais par papa et tous ceux qui nous entourent, nous supportent et nous aiment. 

Maman

Intermède musical et bébés...



Teardrop, de Massive Attack. J’adore le vidéo. Admirez!

mardi 29 janvier 2008

Cuisiner pour une future maman

Cette recette de riz asiatique est toute simple à faire, prend vraiment peu de temps et est idéale pour se racheter d’être rentré tard du boulot.

Il vous faut :

• 2 tasses de riz. Dans le cas qui nous intéresse ici, du riz minute peut parfaitement convenir.
• 6 côtelettes de porc
• Des assaisonnements à viande. Je garde les miens secrets, mais soyez créatifs!
• des légumes en boîte. Ici, j’ai pris une boîte de bébés maïs coupés, et une boîte de pois et carottes.
• De l’huile de sésame, pour donner un goût pseudo-asiatique à la chose.
• De la sauce soya
• Un ou deux œufs, que j’ai oublié de mettre...
• L’Album Kid A de Radiohead, au goût.
• Beaucoup d’amour pour Pakou et Sardine. Vous pouvez être assez souples sur les autres ingrédients, mais ici, j’insiste sur la quantité exacte : «beaucoup».

Préparation :

• Encoder l’album, et incorporer lentement à un iPod.

• Faire cuire le riz. Vous serez débarrassés. Noter quelque part de s’acheter une étuveuse parce que le riz est bien meilleur comme ça.

• Couper la viande en lanières. Ça fait plus propre. Assaisonner au goût. Si vous avez le temps, faites mariner un ti-peu. Ça ne devrait pas être méchant.

• Dans un wok (ou un poêlon à hauts rebords), verser l’huile et laisser chauffer un peu. Ajouter ensuite la viande. Si vous n’auriez pas oublié comme j’ai fait, battre l’œuf en même temps directement dans le wok.

• Quand la viande est reviendue, ajouter les légumes et laisser frétiller.

• Réaliser que Kid A est un album expérimental qui se rapproche beaucoup du travail solo de Thom Yorke, mais qui reste écoutable, contrairement à Amnesiac qui conviendra aux palais plus expérimentaux. Anyway, OK Computer est le travail le plus monumental de Radiohead.

• Une fois le tout bien frétillé, incorporer le riz et une pas pire portion de sauce soya, histoire de donner une belle couleur brune à l’ensemble. 

• Une fois que la bouteille est à moitié versée dans le mélange, s’apercevoir que la teneur en sodium est un petit peu élevée. Vous féliciter d’avoir acheté de la sauce soya légère avec moins de sel.

• Avec une spinouche à couliche, rameuter le cossin.

• Servir, souffler un peu dessus parce que c’est chaud, et déguster.

[...]

Et l’amour, dans tout ça? Sans utiliser avec parcimonie, bien doser le tout à travers toutes les étapes. Comme ça, Maman et Sardine vont trouver que ça goûte meilleur. Du fin fond de ta Pascalie (un pays beau, chaud et douillet), je te souhaite bon appétit, Sardine!

lundi 28 janvier 2008

Les états d’âme du père, chapitre premier

Maintenant que je sais que tout va assez bien, je respire. Le truc du fibrome m’a fait capoter un peu, mais j’ai tendance à capoter pour rien, habituellement. Ça me donne raison.

Inutile de dire que depuis une semaine, Sardine accapare pas mal ma vie. Entre les relents de joie, je commence à entrevoir l’immense défi qui m’attend. Moi, le casanier, le paresseux, l’ado attardé... père? Bon, j’amplifie un peu, mais c’est certain que ma vie a basculé. Enfin, je ne suis pas certain que «basculé» soit le terme exact. Disons que le point de vue shifte de façon assez drastique. Bientôt, j’aurai un petit être vivant sous ma responsabilité. Un petit truc trogne qui dépendra de moi pour ses besoins primaires, pour les câlins, mais aussi pour apprendre les choses de la vie.

Les choses de la vie...

Je n’aurai pas le choix de lui passer ma vision. Mon point de vue incomplet, avec mes opinions et mes biais, sera le bourgeon de sa pensée. Sa vision du bien et du mal reposera sur la mienne...

Je ne crois pas être une mauvaise personne, remarquez. Et probablement que mon opinion vaut bien celle de l’autre. Mais comme tous les pères, je tiens à ce que ma Sardine devienne un jour quelqu’un qui ressemble plus à un être fort, responsable et globalement bon, qu’à un junkie, un psychopathe ou Vincent Lacroix.

Dans le fond, je capote probablement encore pour rien. En mon for intérieur, je crois que je ne ferai pas un si mauvais père que ça.

Mais j’ai déjà des plans avec c’te ptite chose-là. Comme lui chanter des chansons à boire pour le biberon, lui faire découvrir ma musique (En attendant la vraie chose, Ils font du Radiohead version berceuse!), ou simplement passer l’après-midi à l’admirer ou à le laisser roupiller sur moi. J’espère qu’il ou elle aura les yeux magnifiques de sa mère... Et pis fuck, il sera le plus beau ou la plus belle de toute façon!

Oh, et j’ai vu que H&M font de la guénille pour bébés. Et c’est cute.

(et oui, je vais probablement être le genre de père que le bébé fait des Gaboué, je sais!)

9 semaines et demie...


Sur la feuille écran de cette échographie 
V'la qu'la lumière prend sur un corps qui fuit, qui fut 
Qui remonte remuant, lourd comme une ancre, 
Un très vieux souvenir Un fossile blanc 
dans tout ce sang d'encre de chine Une eau forte l'enfance 
Qui suis-je? D'où donc j'origine? 
Ma vie passée à poser sur ces questions des rustines 
Jusqu'à ce que Sardine se prenne dans notre pêche à fascines.....
—Loco Locass, La survenante, avec un zeste personnel...

Voilà. Je suis comme Thomas, mais ça me prenait une preuve tangible que je vais être popa...

Sardine est âgé de 9 semaines et deux jours, et mesure entre 5p6 et 6p (Parce que oui, pour le moment, ça vaut quasiment plus la peine de le mesurer en picas!). Apparamment, le doc a dit que c’était un beau bébé. S’il parlait de ma charmante épouse, ses pneus de char n’ont qu’à bien se tenir, sale voleur de femme.

Et autre bonne nouvelle (!), il a même quelque chose pour se désennuyer. Bob est un fibrome qui squatte lui aussi la chaleur et l’intimité du bedon pascalien. Au moins, ils pourront jaser, faire des sudoku et écouter du Pink Floyd ensemble. Et rien ne dit que la chose ne sera pas documentée sous la plume de Votre humble serviteur. Comme ils disent, il n’y a pas de grossesse parfaite...

mercredi 23 janvier 2008

6 semaines (?) : Sardine, sa vie, son temps


Bon, comme ça devient de moins en moins un secret, je crache le morceau :

Sardine, c’est mon héritier ou mon héritière. Ma descendance. Mon fils ou ma fille à venir.

Vidi, vini, vini, vini, vici...

Ma réaction, à plus-ou-moins chaud : c’est un méchant buzz, je vous assure! Un changement drastique du point de vue sur mon existence, le retour de l’optimisme, mais surtout la nécessité de croire en un principe supérieur qui va faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Je ne crois pas qu’il y ait de grossesse parfaite; je demande seulement, disons, les conditions optimales. 

Parce que moi, qui n’ai jamais rien demandé de la vie, je veux et j’exige de pouvoir prendre Z. (ou V, advenant que ce soit une fille... Mais pour le moment, nous l’appellerons Sardine!) dans mes bras, plonger mes yeux dans les siens, façonner un être humain juste et fort, un être de principes, un architecte de ce qu’il y a de meilleur dans la race humaine.

Parce qu’instinctivement, j’ai trouvé la réponse à la sempiternelle question «Pourquoi amener quelqu’un d’autre dans un monde aussi pourri?» : Quand le centre de ton univers devient l’embryon dans le ventre de celle que tu aimes plus que tout au monde, tout n’est plus aussi pourri qu’on peut se le laisser croire.

Comme j’ai dit plus haut, le tout n’est qu’une question de point de vue...

vendredi 18 janvier 2008

Préambule à la chose...

Qu’est-ce que Sardine?

Sardine est un projet édifiant, qui va s’étaler sur quelques mois, qui a la prétentieuse intention de recouper plus de 300 000 ans d’évolution humaine. Pour le moment, le projet est encore en gestation, mais justement, c’est toute cette étape de gestation qui est fascinante. Sauf que pour l’instant, comme le tout est encore à l’état d’embryon, il n’y a pas grand chose à dire. 

Je sais, je suis une agace. Mais vous saurez assez vite ce qui en découle. C’est certain que je ne pourrai pas garder tout ça secret bien longtemps, parce que c’est quand même assez majeur comme truc. Déjà, j’ai l’impression d’en avoir trop dit. Mais pour l’instant, je regarde le tout d’un œil positif