De mon côté, même après, ça n’a pas été de tout repos. L’épreuve que j’ai traversé a eu des répercussions assez importantes, et une chose en entraînant une autre, je suis maintenant maître de mon destin professionnel. Je crois que je devais laisser un tas de choses derrière moi, pour un paquet de raisons. C’est certain que travailleur autonome, c’est du travail et de l’insécurité de plus, mais j’ai confiance en ce que je suis capable d’accomplir. Je garde la tête haute et j’attends les revers de fortune avec une arrogance que je ne me connaissais pas.
Aujourd’hui, bien des choses se sont concrétisées dans on esprit, quand même. À la cérémonie, ils ont noommé les bébés, un par un. D’entendre «Tristan Charpentier» de la bouche de quelqu’un qui n’est pas dans mon entourage direct a été une sorte de confirmation qu’il a bel et bien existé. Et d’aller me recueillir sur sa tombe (car ils l’ont enterré cette semaine) m’a fait un bien immense aussi. Outre deux photos, un vêtement et des empreintes de pieds, la pierre tombale de Sainte-Justine sur le mont Royal constitue le seul lien matériel qu’il me reste de lui...
Ce blogue, je vous l’offre. Depuis ces événements, je connais deux ou trois personnes qui sont passés par le même chemin que moi. Des gens, évidemment, qui ne méritent pas une telle chose. Ça fait chier, sérieusement. Mais il y a tout ceux que je ne connais pas, qui auront été dirigés ici ou qui seront tombés sur cette adresse par hasard. En espérant sérieusement avoir été d’une quelconque aide.
Patch.
«Fils, lui dit-elle, j’ai longtemps désiré de te voir; et je vois la plus belle créature que femme ait jamais portée. Triste j’accouche, triste est la première fête que je te fais, à cause de toi j’ai tristesse à mourir. Et comme ainsi tu es venu sur terre par tristesse, tu auras nom Tristan.»
— Blanchefleur, Le roman de Tristan et Iseut
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