dimanche 24 février 2008

Les états d’âme du père, chapitre deux

Pas besoin de vous résumer les dernières semaines de mon côté. Pis fuck, je vais le faire quand même...

T moins 3 semaines : 65 heures au bureau

T moins 2 semaines : semaine temps plein au bureau, sans compter le temps à l’hosto

T moins 1 semaine : semaine temps plein au bureau et à la maison : vaisselle, ménage, bouffe...

T moins 1 jour : je me dis que je mérite bien une petite pause. Pourquoi pas les dimanches francos au Café Campus? La musique est toujours excellente, je vous jure. Je lance donc la suggestion au vent, parce que sortir tout seul, c’est pas drôle. La dernière fois, je me suis même fait draguer par une femme de deux fois mon âge, au lieu de deux de mon âge...

T : J’enrage un peu. Même si on nous a dit maintes et maintes fois qu’«on viendrait faire notre tour, pis que si vous avez besoin de quoi que ce soit, hésitez pas!», le téléphone ne sonne pas vraiment, la sonnette est aussi muette, j’ai encore passé la journée à apporter des pilules, à faire de la bouffe et laver les chaudrons que j’ai salis. 

Depuis plus d’une semaine, same old shit. Et maintanant que j’ai réellement besoin de faire quelque chose avant d’éclater... 

Rien.

J’ai cuisiné (encore), j’ai apporté des pilules (encore), mais j’ai laissé faire la vaisselle. Une petite fantaisie ici, parce que manifestement, personne n’était disponible. Ne vous méprenez pas, chaque once d’énergie que je dépense pour le bien-être de la famille, je ne le regrette pas. J’ai promis, d’une façon ou d’une autre, de le faire. Mais j’aurais espéré que ceux qui pouvaient se permettre de veiller un peu un dimanche soir auraient bien voulu prendre un peu d’air, boire un verre ou deux et danser sur un peu de zique...

Si j’étais vraiment de mauvaise foi, je me demanderais bien où sont mes amis... Mais bon, j’imagine que lorsque je vais dépomper entre deux piles de vaisselle sale à laver, j’aurais regretté cette pensée. Mais sérieusement, j’ai peine à comprendre. Toutes ces belles paroles, tous ces «on va aller vous voir»... Où êtes-vous, bordel? On se sent terriblement seuls, coupés du monde. Comment faut-il l’écrire? Dans quelle langue? 

Bon, je vous laisse à vos précieuses occupations. À défaut de mieux, j’ai du linge à plier...

— Pat, un peu amer...

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