Tout d’abord, je tiens un peu à m’excuser à ceux que j’ai pu blesser suite à ma montée de lait de dimanche dernier. C’était surtout une grosse déception que la fatigue a fait monter en sucette. Je voulais seulement brasser des cages un peu, mais jamais blesser mes amis... Prochaine fois, promis, je formulerai ce que je veux de façon plus claire.
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Bon. Ça me tentait seulement d’écrire pour écrire, ce soir. Pour les dernières nouvelles plus techniques, je crois que Pakou a assez bien résumé la situation. À part peut-être un truc, en fait, mais rien d’assez grave pour écrire à sa mère : les tests de dépistage de trisomie ont montré la carence d’une protéine bien précise, carence quelquefois associée à la présence de trisomie 21. Par contre, comme cette protéine est produite par le placenta, que le placenta ne fonctionne justement pas exactement comme il le devrait et que l’écho de la clarté nucale ne montrait rien d’anormal, tout est probablement beau de ce côté. Pas d’amnyosynthèse en vue (de toute façon, comme la grossesse est plutôt à risque, personne, pas même la doc, ne recommande de prendre le risque!)
Cela dit, aujourd’hui, pour la première fois, j’ai entendu battre le petit cœur de l’héritier (ou de l’héritière, on le saura dans environ un mois et demi...). Je l’avais vu, maintenant je l’ai entendu. Et j’étais heureux.
Évidement, depuis quelques semaines, vous savez déjà que mon point de vue sur bien des choses est chamboulé depuis que je sais que je vais être père. Parmi d’innombrables exemples, des émissions comme Super Nanny ou Dre Nadia captent un peu plus mon attention qu’avant. Pour prévoir, et pour voir. Parce que de plus en plus, je constate que pour tous les beaux moments, il y aura les nuits de pleurs à calmer, les crisettes d’enfant, tous les trucs dont j’aurai à le protéger... J’appréhende un peu, mais en même temps, je me dis que ça me fera quand même un beau défi.
Vais-je faire le meilleur papa du monde? Certainement pas. J’ai mes moments de paresse et d’indécrottable égoïsme, et ce sont là mes moindres défauts. Mais vais-je faire un mauvais père pour autant?
Certainement pas.
Je ne crois pas que je sois capable de descendre aussi bas que ce couple, dans l’actualité, qui a secoué son enfant à mort avant de se pousser, par exemple. J’espère seulement être capable de la bonne dose d’autorité et de discipline au bon moment. De réussir à dire non quand il le faut (pas seulement à mon enfant, mais aussi à ces autres «priorités» qui ne devront plus nécessairement l’être!). Ce genre de trucs....
Mais bon, j’ai de plus en plus confiance que, dans les grandes lignes, ça va être correct. Je crois que la seule personne qui doute un tant soit peu de ma capacité à être père est en train d’écrire ces lignes. Il est temps que j’aie une bonne discussion avec lui, dans le blanc des yeux.
Je n’ai qu´à constater tout ce que j’ai accompli depuis les deux dernières semaines pour que la future maman ne se concentre qu´à élaborer une vie à l’intérieur d’elle. Je développe mes talents d’organisateur de maison et de mestre-queux (mais pas vraiment ceux de plongeur!), mais surtout ma volonté, de temps en temps, de lever mon gros postérieur flasque de ce fauteuil pour me mettre au travail. Quand bébé sera là, ça va être ça à temps plein.
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Comme j’ai décidé de m’exposer sur ce blogue plus qu’il ne le faut. Il y a un autre truc dont je dois vous parler. Évidemment, comme cette zone de l’anatomie féminine est plus fragile chez la future maman, ça m’impose une diète sur le plan sexuel. Au pain sec et à l’eau, carrément. Ça fait drôle, après plus de 11 ans de coutchis-coutchis sur une base régulière, de se retrouver avec le train de vie d’un moine tibétain. Mais bon, un jour, je vais pouvoir continuer à consommer c’te marige! En attendant, je vous demanderais bien d’éviter tout double-sens sur la chose, ça me rend un peu impatient par les temps qui courent.
En attendant, dans ce sevrage, je crois que je mérite une bonne main.
D’applaudissements, on s’entend!