mardi 29 janvier 2008

Cuisiner pour une future maman

Cette recette de riz asiatique est toute simple à faire, prend vraiment peu de temps et est idéale pour se racheter d’être rentré tard du boulot.

Il vous faut :

• 2 tasses de riz. Dans le cas qui nous intéresse ici, du riz minute peut parfaitement convenir.
• 6 côtelettes de porc
• Des assaisonnements à viande. Je garde les miens secrets, mais soyez créatifs!
• des légumes en boîte. Ici, j’ai pris une boîte de bébés maïs coupés, et une boîte de pois et carottes.
• De l’huile de sésame, pour donner un goût pseudo-asiatique à la chose.
• De la sauce soya
• Un ou deux œufs, que j’ai oublié de mettre...
• L’Album Kid A de Radiohead, au goût.
• Beaucoup d’amour pour Pakou et Sardine. Vous pouvez être assez souples sur les autres ingrédients, mais ici, j’insiste sur la quantité exacte : «beaucoup».

Préparation :

• Encoder l’album, et incorporer lentement à un iPod.

• Faire cuire le riz. Vous serez débarrassés. Noter quelque part de s’acheter une étuveuse parce que le riz est bien meilleur comme ça.

• Couper la viande en lanières. Ça fait plus propre. Assaisonner au goût. Si vous avez le temps, faites mariner un ti-peu. Ça ne devrait pas être méchant.

• Dans un wok (ou un poêlon à hauts rebords), verser l’huile et laisser chauffer un peu. Ajouter ensuite la viande. Si vous n’auriez pas oublié comme j’ai fait, battre l’œuf en même temps directement dans le wok.

• Quand la viande est reviendue, ajouter les légumes et laisser frétiller.

• Réaliser que Kid A est un album expérimental qui se rapproche beaucoup du travail solo de Thom Yorke, mais qui reste écoutable, contrairement à Amnesiac qui conviendra aux palais plus expérimentaux. Anyway, OK Computer est le travail le plus monumental de Radiohead.

• Une fois le tout bien frétillé, incorporer le riz et une pas pire portion de sauce soya, histoire de donner une belle couleur brune à l’ensemble. 

• Une fois que la bouteille est à moitié versée dans le mélange, s’apercevoir que la teneur en sodium est un petit peu élevée. Vous féliciter d’avoir acheté de la sauce soya légère avec moins de sel.

• Avec une spinouche à couliche, rameuter le cossin.

• Servir, souffler un peu dessus parce que c’est chaud, et déguster.

[...]

Et l’amour, dans tout ça? Sans utiliser avec parcimonie, bien doser le tout à travers toutes les étapes. Comme ça, Maman et Sardine vont trouver que ça goûte meilleur. Du fin fond de ta Pascalie (un pays beau, chaud et douillet), je te souhaite bon appétit, Sardine!

lundi 28 janvier 2008

Les états d’âme du père, chapitre premier

Maintenant que je sais que tout va assez bien, je respire. Le truc du fibrome m’a fait capoter un peu, mais j’ai tendance à capoter pour rien, habituellement. Ça me donne raison.

Inutile de dire que depuis une semaine, Sardine accapare pas mal ma vie. Entre les relents de joie, je commence à entrevoir l’immense défi qui m’attend. Moi, le casanier, le paresseux, l’ado attardé... père? Bon, j’amplifie un peu, mais c’est certain que ma vie a basculé. Enfin, je ne suis pas certain que «basculé» soit le terme exact. Disons que le point de vue shifte de façon assez drastique. Bientôt, j’aurai un petit être vivant sous ma responsabilité. Un petit truc trogne qui dépendra de moi pour ses besoins primaires, pour les câlins, mais aussi pour apprendre les choses de la vie.

Les choses de la vie...

Je n’aurai pas le choix de lui passer ma vision. Mon point de vue incomplet, avec mes opinions et mes biais, sera le bourgeon de sa pensée. Sa vision du bien et du mal reposera sur la mienne...

Je ne crois pas être une mauvaise personne, remarquez. Et probablement que mon opinion vaut bien celle de l’autre. Mais comme tous les pères, je tiens à ce que ma Sardine devienne un jour quelqu’un qui ressemble plus à un être fort, responsable et globalement bon, qu’à un junkie, un psychopathe ou Vincent Lacroix.

Dans le fond, je capote probablement encore pour rien. En mon for intérieur, je crois que je ne ferai pas un si mauvais père que ça.

Mais j’ai déjà des plans avec c’te ptite chose-là. Comme lui chanter des chansons à boire pour le biberon, lui faire découvrir ma musique (En attendant la vraie chose, Ils font du Radiohead version berceuse!), ou simplement passer l’après-midi à l’admirer ou à le laisser roupiller sur moi. J’espère qu’il ou elle aura les yeux magnifiques de sa mère... Et pis fuck, il sera le plus beau ou la plus belle de toute façon!

Oh, et j’ai vu que H&M font de la guénille pour bébés. Et c’est cute.

(et oui, je vais probablement être le genre de père que le bébé fait des Gaboué, je sais!)

9 semaines et demie...


Sur la feuille écran de cette échographie 
V'la qu'la lumière prend sur un corps qui fuit, qui fut 
Qui remonte remuant, lourd comme une ancre, 
Un très vieux souvenir Un fossile blanc 
dans tout ce sang d'encre de chine Une eau forte l'enfance 
Qui suis-je? D'où donc j'origine? 
Ma vie passée à poser sur ces questions des rustines 
Jusqu'à ce que Sardine se prenne dans notre pêche à fascines.....
—Loco Locass, La survenante, avec un zeste personnel...

Voilà. Je suis comme Thomas, mais ça me prenait une preuve tangible que je vais être popa...

Sardine est âgé de 9 semaines et deux jours, et mesure entre 5p6 et 6p (Parce que oui, pour le moment, ça vaut quasiment plus la peine de le mesurer en picas!). Apparamment, le doc a dit que c’était un beau bébé. S’il parlait de ma charmante épouse, ses pneus de char n’ont qu’à bien se tenir, sale voleur de femme.

Et autre bonne nouvelle (!), il a même quelque chose pour se désennuyer. Bob est un fibrome qui squatte lui aussi la chaleur et l’intimité du bedon pascalien. Au moins, ils pourront jaser, faire des sudoku et écouter du Pink Floyd ensemble. Et rien ne dit que la chose ne sera pas documentée sous la plume de Votre humble serviteur. Comme ils disent, il n’y a pas de grossesse parfaite...

mercredi 23 janvier 2008

6 semaines (?) : Sardine, sa vie, son temps


Bon, comme ça devient de moins en moins un secret, je crache le morceau :

Sardine, c’est mon héritier ou mon héritière. Ma descendance. Mon fils ou ma fille à venir.

Vidi, vini, vini, vini, vici...

Ma réaction, à plus-ou-moins chaud : c’est un méchant buzz, je vous assure! Un changement drastique du point de vue sur mon existence, le retour de l’optimisme, mais surtout la nécessité de croire en un principe supérieur qui va faire en sorte que tout se passe pour le mieux. Je ne crois pas qu’il y ait de grossesse parfaite; je demande seulement, disons, les conditions optimales. 

Parce que moi, qui n’ai jamais rien demandé de la vie, je veux et j’exige de pouvoir prendre Z. (ou V, advenant que ce soit une fille... Mais pour le moment, nous l’appellerons Sardine!) dans mes bras, plonger mes yeux dans les siens, façonner un être humain juste et fort, un être de principes, un architecte de ce qu’il y a de meilleur dans la race humaine.

Parce qu’instinctivement, j’ai trouvé la réponse à la sempiternelle question «Pourquoi amener quelqu’un d’autre dans un monde aussi pourri?» : Quand le centre de ton univers devient l’embryon dans le ventre de celle que tu aimes plus que tout au monde, tout n’est plus aussi pourri qu’on peut se le laisser croire.

Comme j’ai dit plus haut, le tout n’est qu’une question de point de vue...

vendredi 18 janvier 2008

Préambule à la chose...

Qu’est-ce que Sardine?

Sardine est un projet édifiant, qui va s’étaler sur quelques mois, qui a la prétentieuse intention de recouper plus de 300 000 ans d’évolution humaine. Pour le moment, le projet est encore en gestation, mais justement, c’est toute cette étape de gestation qui est fascinante. Sauf que pour l’instant, comme le tout est encore à l’état d’embryon, il n’y a pas grand chose à dire. 

Je sais, je suis une agace. Mais vous saurez assez vite ce qui en découle. C’est certain que je ne pourrai pas garder tout ça secret bien longtemps, parce que c’est quand même assez majeur comme truc. Déjà, j’ai l’impression d’en avoir trop dit. Mais pour l’instant, je regarde le tout d’un œil positif